Préoccupé de nous offrir à travers ses photographies la pluralité du monde et de ses richesses, Jean-François RAUZIER tente inlassablement de compiler,  archiver et collecter ce patrimoine mondial, impossible à découvrir dans son intégralité. Il se pose alors la question sur la conservation des œuvres. Une question importante également pour les  artistes numériques qui s’inquiètent pour la pérennité de leur travail. Aujourd’hui, l’informatique joue ce rôle de conservation sous forme de codes chiffrés qui nécessitent à leur tour une interprétation pour redevenir le visuel d’une œuvre. Dans cette série, Jean-François RAUZIER  intègre cette nouvelle dimension et met en perspective l’œuvre originelle et sa forme hexadécimale. Pour lui, la conscience du beau se formalise par la féminité et donc par le portrait féminin. Il choisit de prendre en référence les portraits de la Renaissance, les premiers dans l’histoire de l’art, symboles de pureté et de mystère. En regardant l’œuvre de Jean-François RAUZIER, on déchiffre dans un premier temps ce “voile” de codes, pour, instantanément, découvrir au deuxième plan, sa matérialisation en portrait. Un jour, peut-être, la biotechnologie permettra à l’homme de déchiffrer ces codes et d’en interpréter l’image qu’il compose. Ce voile hexadécimal fait écho au mystère de la beauté, au moucharabieh, au confessionnal mais également au voile islamique et en opposition à la voilette, attribut féminin par excellence.

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